Conseil européen des ministres de l’agriculture à Bruxelles Pac 2013 : trois principes se dégagent
Nouveau commissaire, nouvelle ambiance. Sans remettre en cause la réforme libérale de la Pac de 2003, l’heure est à la régulation. Après une « annus horribilis » 2009, les ministres de l’agriculture des Vingt-Sept réunis à Bruxelles envisagent la réforme de la Pac 2013 dotée de trois nouveaux mécanismes d’intervention.
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Le conseil européen de l'Union Européenne à Bruxelles. (© DR) |
Une partie des discussions a été consacrée à la réforme de la Pac de 2013. Après une année de crise sans précédent et ses répercutions en matière de revenu, l’heure est à la régulation. Trois principes semblent se dégager pour définir les orientations qui seront prises dans les prochains mois.
Sans remettre en cause le fonctionnement des marchés et sans revenir à des recettes « régulatrices passéistes » (restitutions), la prochaine réforme de la Pac pourrait reposer sur :
- des mesures d’intervention qui serviront de filet de sécurité;
- des mécanismes de gestion de crise ;
- des mécanismes de négociation au sein des filières qui garantiront une bonne répartition de la valeur ajoutée entre les membres.
Le conseil européen à Bruxelles. L'Espagne a aujourd'hui pris le relais de la Suède. (© Terre-net Média) |
La réforme de 2013 ne remettra pas en cause les principes établis en 2003 qui ont rendu l’agriculture européenne plus compétitive selon le commissaire.
Ces principes confortent les propos auparavant tenus par Elena Espinosa Mangana, ministre espagnole de l’agriculture en charge de la présidence du conseil européen de l’agriculture. « Les ministres estiment dans l’ensemble que la volatilité des prix attaque les revenus des agriculteurs et des éleveurs ».
Et pour y mettre fin il importe de constituer « un réseau qui les défend en impliquant l’ensemble des opérateurs ». Pourquoi ne pas « partir des mécanismes actuels des Ocm et chercher à en améliorer l’efficacité avec de nouveaux instruments. Des instruments qui affecteraient des activités de productions et qui associeraient l’interprofession ».
Il importe de « renforcer des négociations au sein de ces organisations pour avoir un fonctionnement des marchés plus proche des acteurs de la chaine alimentaire ».
Les mécanismes de gestion de crise envisagés par le nouveau commissaire pourraient aussi reposer sur la généralisation de produits d’assurance et la mise en place de nouveaux instruments de flexibilité.
Pas de débat sur l’agriculture au sein de l’Ocde depuis douze ansL’Union européenne souhaite parler enfin d’agriculture au sein de l’Organisation de développement économique (Ocde). A quelques jours du conseil des ministres de l’agriculture des pays membres, les Vingt-Sept annoncent « vouloir lancer cet élan » et aborder tous les sujets qui ont trait à l’agriculture (prix, volatilité…). Le conseil des ministres a aussi abordé la question du bien être animal et la possibilité donnée aux pays volontaires d’instituer un étiquetage approprié pour améliorer l’information auprès du consommateur. Mais le respect des nouvelles règles de bien être animal doit être accompagné par le souci de rémunérer à sa juste valeur les efforts engagés par les éleveurs pour s’y plier. |
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